L'avion

Ne pas oublier de garder des roupies pour régler la taxe d'aéroport : 150 000 Rps pour un vol international, et 40 000 Rps pour un vol intérieur au départ de Denpasar.

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Bali

" l'Ile des Dieux " ! pour le coup, si vous cherchez de l'exotisme, vous allez être servi ! Pour ma part, c'est un de mes plus beaux voyages pour de multiples raisons :

On ne vient pas à Bali pour ses plages de sables fins et ses cocotiers ou alors on se tromperait ! Il n'y a pas vraiment de mots pour décrire Bali ou alors ils n'existent pas encore !

j'avais vu des reportages comme tout le monde, lu "mange , prie , aime" d'Elizabeth Gilbert et vu le film 2 fois ! j'avais dévoré 2 fois "l'homme qui voulait être heureux" de L. Gounelle, étudié les guides touristiques ;  j'avais donc une idée précise de ce que j'allais voir. Sauf que...  entre les aprioris et la réalité , il y a un fossé ! Et ce fossé est parfois un gouffre immense. L'idée que je me faisais de Bali est à des années lumières de la réalité.

Calée dans mon siège, je regardais sur ma gauche le paysage se dessiner à travers le hublot. Nous survolions des atols bleutés en forme de coeur...Est ce un signe ?? J'avais 17 heures de vol sur mes épaules, je le sentais à la raideur de mon cou mais une chose palpitait à l'intérieur de mon ventre, une vague qui montait peu à peu et secouait mon corps.

je riais et pleurais à la fois. enfin! je réalisais mon rêve ! j'y étais presque ! encore quelques minutes et l'avion se poserait sur le tarmac de " l'ile des Dieux" ! Bali dont j'ai souvent rêvé " un jour peut être ? " Mes yeux inondés de larmes, je lançais à mon fils, 3 sièges derrière moi, un grand "YES" qui me surpris moi même ! 

Mais mon premier sentiment lorsque je suis arrivée à Bali a été plus que négatif. Beaucoup de pollution, beaucoup de bruit, une odeur de friture persistante, une circulation dense comme une grosse artère bouchée, une chaleur écrasante, une lumière aveuglante malgré un ciel assombrit par des nuages noirs. Tous les ingrédients réunis pour gâcher de si belles vacances en perspectives !

Le taxi tentait désespérément de se frayer un chemin au milieu de centaines de scooter parfois chargés de manière improbable comme des camions! J'observais ahuri par la vitre de notre taxi bus , mes premiers "Balinais" qui transportait toute leur famille (au total 4 personnes !) sur un seul véhicule à 2 roues. les routes vomissaient de toute part de centaines de scooters, des camions chargés de terre noire dont les pots d'échappements crachaient un nuage noir opaque. Heureusement à l'abri dans notre véhicule dont la clim. tournait au maximum. Un flot d'engins qui circulaient comme un torrent en crue ! La fatigue aidant j'étais à 2 doigts de faire une syncope ! Un si long voyage pour voir ça ! ??? L'image de carte postale se brisait comme un miroir.

Plus tard, en sortant de Denpasar, sur la route menant à UBUD le décor changeait pour un  paysage époustouflant. le taxi s'arrêtait au coeur d'une forêt verdoyante, faite de palmiers et de gigantesques arbres dont je ne connais pas l'espèce.

A partir de cette minute précisément, je peux dire que ma vie en a été définitivement bouleversée !!! Le mot paradis a un sens à Bali. On est d'emblé scotché par la magie du paysage et par l'ambiance impalpable du lieu. 

Comme si les couleurs , l'air humide, la vision , les parfums, étaient démultipliés.  

Un lieu propice à la méditation tant la nature est généreuse, la lumière si douce et la végétation d'une couleur improbable ?

Le parfum qui s'en dégageait était si subtil qu'il était à peine croyable, qu'il provienne de toutes ses fleurs à la fois.

"Bienvenue à Ubud" , me chuchota avec un grand sourire la responsable de l'hotel comme çi , elle avait peur que je me reveille soudain ...

Ubud est un lieu magique, tout le monde vous le dira. Il vous absorbe, il vous pénétre. On ne peut que se laisser aller au raffinement, à la volupté, la sérénité, à la fascination de ce paysage exubérrant. 

Mon second sentiment est d'avoir eu l'impression d'être en apesanteur et cela pendant tout mon séjour. Une petite goutelette d'eau en suspension dans l'air humide et tiède.

Nous avons loué dès le lendemain matin , bien entendu ... des scooters pour circuler autour de l'ile : c'est de loin, le meilleur moyen de transport mais reste très dangereux ! A Bali, circulation à gauche, il faut savoir que les panneaux d'indications sont pratiquement inexistants ou cachés par d'autres panneaux ou par la végétation. Les balinais conduisent comme "les parisiens à Paris " Pousse toi de là, que je passe "....

A la seule différence et de taille... c'est que si vous cherchez votre chemin, vous ne restez pas longtemps, seul sur le bord de la route. Même en plein milieu de la campagne, vous serez toujours accosté par des personnes avec un grand sourire pour vous aider à retrouver votre chemin . Si vous avez de la chance ! on vous proposera même de vous accompagner afin de vous rendre sur le site souhaité. Un jour , alors que nous étions complètement perdu, nous avons accosté un passant ; mais comme ses explications étaient incompréhensibles, il a accepté de nous montrer la route. Une fois sortie de la ville, il nous a proposé de nous faire visiter son île d'un point de vue d'un balinais....

Mon fils qui m'accompagnait n'était pas très rassuré, car il nous a emmené partout où nous voulions mais également où il voulait... sois disant loin des circuits dit "touristiques" . Tu m'étonnes ! il nous a fait découvrir des endroits fabuleux ! Il a négocié pour nous, tous nos achats, nous avons fait le plein de tissus et de souvenirs qu'il nous a dégoté pour 3 fois rien ! Mais nous avions toute la journée, le sentiment de nous faire avoir, qu'il était en réalité un professionnel ... Quel dommage ! Avec nos esprits étroits d'occidentaux , nous avons beaucoup de mal à faire "confiance" et pour nous, la générosité spontané débouche forcément par un attrait d'intérêt ! Quelque part , cela nous protège... mais nous passons à coté de la richesse humaine et à Bali ce n'est pas un vain mot ! Nous avons tenté de lui offrir un repas mais il n'a pas accepté, une boisson fraiche, de l'argent , même refus. Je pense qu'il avait conscience de notre méfiance. Il m'a même acheté quelques cadeaux car je lui avais donné le matin, des crayons de couleurs ainsi que des cahiers pour ses 2 enfants... Le soir quand ça été le moment de nous quitter, nous étions incapable de retrouver notre route, nous avions fait tellement de kilomètres dans la journée que nous savions pas exactement où nous étions? Lui, voulait rentrer. Il semblait inquiet car sa femme n'arrêtait pas de l'appeler sur son portable...On lui a demandé de nous aider à retrouver notre chemin mais il nous a emmené jusqu'à UBUD car il faisait déjà trop nuit et il craignait pour nous ! Comme il s'apprêtait à repartir très vite après nous avoir mis sur le chemin de l'hôtel, nous l'avons stopper pour lui donner quelques billets. Il avait l'air surpris mais pas mécontent ...Il a bien gagné sa journée !! Nous l'avons regretté tout notre séjour , il s'appelait Rudy .

Ensuite, les jours suivants quand les "locaux" s'approchaient pour nous renseigner sur notre trajet, nous espérions rencontrer un autre "RUDY" mais personne nous a proposé de nous accompagner pour faire notre guide...Alors si vous aussi, vous rencontrez un " Rudy" ne soyez pas si méfiants... Il faut dire que sur les guides de voyage, j'avais lu que le vol était un sport national à Bali.....???? C'est largement exagéré , je pense ???